Si vous possédez un palmier infesté, la loi vous impose de le traiter !
Papillon du Palmier Paysandisia archon
Le papillon du palmier attaque donc nos palmiers, se nourrissant des fibres du tronc et des feuilles. Dans nos jardins d’ornement vous pouvez le rencontrer sur plus de 20 espèces de palmiers différentes
exemple, pour les plus courants:
Palmier de Chine ( Trachycarpus fortunei )
Le dattier des Canaries ou palmier des Canaries ( Chamaerops humilis )
( Chamaerops humilis )Le palmier nain, palmier doum ou doum ou faux palmier doum est un palmier de petite taille, originaire des régions bordant la mer Méditerranée occidentale. Il est apprécié comme plante ornementale. C’est la seule espèce du genre Chamaerops
Le papillon du palmier originaire d’Amérique du Sud
Originaire d’Amérique du Sud. Il est arrivé en France accidentellement depuis les années 90. Il a été introduit malencontreusement lors de l’importation de palmiers contaminés en provenance d’Argentine. Comme pour beaucoup de ravageurs arrivant d’un autre continent, l’absence de prédateurs ou de parasites naturels sur notre territoire fait de ce papillon un ravageur préoccupant pour nos jardins d’ornement.
Cycle de vie du Papillon du palmier
L’adulte est un grand papillon actif le jour dont l’envergure peut aller jusqu’à 11 cm. Il vole de palmier en palmier à la recherche d’un lieu de ponte de fin avril à début octobre. On le reconnaît à ses ailes supérieures de couleur bronze avec quelques traits marron, et ses ailes inférieures rouge-orangé avec des taches noires et des marques blanches. À ne pas confondre avec la Lichénée mariée qui, elle, n’a pas de marques blanches.
Le papillon du palmier ne donne qu’une seule génération par an. Son cycle de vie complet varie entre un et deux ans .
La femelle peut pondre jusqu’à 200 œufs sur une durée de 2 à 3 semaines, avec un nombre de 10 à 12 œufs par points de ponte. Après éclosion, les jeunes chenilles suivent l’axe des feuilles en les rongeant, puis creusent des galeries et pénètrent dans les tissus du tronc du palmier. La larve de couleur blanche grossit rapidement et peut atteindre 8 à 9 cm de long. Arrivée à sa fin de cycle de chenille, la larve se dirige vers la périphérie du tronc (là où se trouvent beaucoup de fibres) et forme son cocon fibreux afin d’effectuer sa nymphose. Au bout de 2 à 3 semaines, un nouveau papillon en sortira. Les nymphes sont alors souvent visibles au sein des fibres du haut du tronc.
Les symptômes d’une attaque sur un palmier
Les indices et dégâts sont très différents suivant la quantité de chenilles et leur stade d’évolution. Les dégâts observés sur les palmiers peuvent aller du simple trou sur les pétioles des feuilles ou sur le tronc, à un arbre qui sèche complètement et meurt. Les premiers symptômes réellement visibles n’apparaissent que plusieurs mois après la pénétration des chenilles dans le haut du tronc :
Présence de sciure sur le haut du tronc et entre les feuilles terminales.
Jeunes feuilles qui sortent avec une perforation régulière.
Apparition de gomme ou liquide visqueux à l’entrée de galerie.
Observation des trous des galeries de sortie des chenilles à la base des feuilles.
Apparition de reste de chrysalide dans les fibres du tronc (signe d’envol des papillons).
Dessèchement prématuré des feuilles, en particulier celles du cœur.
Développement anormal des feuilles du cœur.
Mort rapide du palmier
Attention aux confusions
Le dessèchement et la perforation des feuilles peuvent avoir une autre origine. En cas de doute, il est important de faire confirmer le diagnostic par un spécialiste avant tout traitement.
Comment combattre le papillon du palmier
Lutte mécanique
Application de glu (enduit protecteur) à pulvériser sur le sommet du palmier qui bloque la ponte et l’émergence des papillons.
Possibilité de placer des filets anti insectes à mailles fines sur les palmiers (soit pour l’empêcher de venir pondre, soit pour empêcher l’envol après éclosion).
Destruction mécanique des larves (curetage des galeries) et cocons.
Destruction des larves par abattage et brûlage des palmiers morts
Lutte biologique
Traitement à base de nématodes de l’espèce S. carpocapsae est un nématode naturellement présent en France. Il s’attaque aux chenilles du papillon
Avant d’engager un traitement, vérifiez bien que votre palmier soit encore bien vivant
prenez garde, la présence de feuilles encore vertes n’est pas toujours un gage de viabilité . Les palmes encore fermées du cœur doivent être solidaires du stipe (tronc), si elles se détachent quand on tire dessus, votre palmier est déjà atteint et la survie de celui-ci très compromise
En revanche, si votre palmier n’est pas trop atteint, vous pouvez le sauver en mettant en place des stratégies de lutte. La décision de conserver votre palmier va dépendre de son état. Rien ne sert de s’acharner à traiter un palmier mourant. Toutes les méthodes de lutte ont un coût et elles doivent être réalisées tous les ans, sous peine de voir la prolifération des chenilles reprendre et vos palmiers dépérir à nouveau.
4 traitements minimum sont conseillés (2 fin de printemps début d’été et 2 fin d’été début d’automne). Le cœur du palmier doit être préalablement bien humidifié. Vous devez réaliser ce traitement tous les ans si vous voulez conserver vos palmiers. La réussite du traitement dépend de l’état de santé initial de vos palmiers, de la quantité de papillons dans votre secteur et de la mise en place de la lutte dans votre quartier. Plus il y a de papillons, plus il est difficile d’en venir à bout.
Impacts des attaques du papillon du palmier
En cas d’infestation avancée de palmier de grande taille, il y a un risque de voir l’arbre céder sous son propre poids et d’engendrer des accidents et dégâts lors de sa chute.
En causant le dépérissement de nombreux palmiers dans le Grand Sud-Est , Le Grand Sud-Ouest de la France et en Corse .
Le papillon du palmier, est la cause des dégâts importants au sein des jardins des particuliers et des espaces verts des collectivités. On s’aperçoit souvent trop tard des attaques et les dégâts sont irrémédiables. Il est assez difficile de sauver les palmiers. La large gamme d’hôtes potentiels et l’absence de prédateur ou parasite naturel font du papillon du palmier un ravageur préoccupant, tout comme la pyrale du buis.